Phantasmagoria

- Présentation -

        Phantasmagoria 1 est au gore et aux frissons ce que Phantasmagoria 2 est au néant psychotique et au sérial-killerisme. Bref, que de l'excellent dans ces deux jeux qui sont aujourd'hui à un prix dérisoire, du fait de leur immense succès. Qui n'a jamais entendu parler de la blonde Adrienne essayant de délivrer son mari des Forces du Mal, ou de l'infâme Curtis qui essaye de se persuader que non, il n'est pas fou ni serial-killer et qu'il ne retournera pas dans le monde des Aliens ??

- Phantasmagoria I : du sang, du sang! -

        L'intro démarre fort: un joli cauchemar d'Adrienne, la belle blonde que vous allez diriger pendant sept jours. Mis à part les pensées morbides qu'elle éprouve en emménageant dans son nouveau château - dont elle apprendra qu'il est hanté -, l'ambience est plantée dès les premières minutes. Suivent l'exploration des lieux, biens effrayants d'ailleurs, la libération du démon (elle est folle cette fille, elle libère 'involontairement' un démon... faut le faire), puis la quête désespérée où, plus l'on voit ce cher Don devenir psychopathe, plus Adrienne panique... La poursuite finale est des plus réussies, le moindre faux pas pourra vous amener à l'une des vingtaines de morts possibles, et c'est peu dire qu'elles sont gore ! D'autant plus qu'il faut vraiment réfléchir pour arriver à la fin, vous ne pourrez pas en louper une ou deux ! Et c'est sans compter les visions du passé de la demeure, où l'on voit ses anciennes occupantes se faire atrocement tuer (une est étouffée par des abats, une autre se fait broyer les cervicales ET le cerveau en même temps, et y'en a cinq comme ça).
        En gros, si vous voulez de l'action, des frissons, de la réflection, courez essayer Phantasmagoria. Seul regret, le Conseiller, qui a la facheuse manie de vous donner la marche à suivre dès que vous lui cliquez dessus... Pour ceux qui ont la souris baladeuse, ceci peut gâcher le plaisir du jeu au plus haut point. Ceci mis à part, c'est franchement un jeu à essayer absolument.

- Phantasmagoria II: a puzzle of flesh -

        Le titre veut tout dire : un puzzle de chair. Dans le deuxième volet de la série, l'ambience est nettement moins gothique, mais certainement plus... disons démente (genre Sanitarium, pour ceux qui ont vu le contenu de la démo). Il vous faudra utiliser toutes vos méninges pour mener à bien l'aventure, car ce cher Curtis va vous donner du fil à retordre. La quête principale du jeu consistant à ne pas sombrer dans la folie, vous devriez avoir une petite idée du contenu du jeu: un an après sa guérison (attaque psychotique), Curtis commence à se souvenir que son employeur exploite le sous-sol du bâtiment à des fins illégales de recherche scientifique... Lorsque plusieurs morts commencent à se produire, les preuves désignent directement Curtis... à vous donc de le sortir d'affaire en analysant ce qui se passe à l'intérieur de lui-même, ainsi que dans le sous-sol de WinTech. Vous aurez à ce propos une petite visite à rendre aux Aliens, mais tout à la fin du jeu, donc je ne gâcherai pas votre plaisir avant que vous y arriviez.
        De même que Phantasmagoria 1, ce deuxième volet mérite d'être essayé : les graphismes sont somptueux, le scénario est de choc, la jouabilité pas mauvaise du tout, et la durée suffisamment longue pour bien pouvoir se prendre la tête dessus. Par contre ce jeu est à déconseiller aux personnes saines d'esprit (et aux mioches qui vont avoir peur des morts et des scènes érotiques), car je pense que pour comprendre Curtis il faut soi-même être un peu détraqué...